• Bruno Parmentier a donné à Arte, ce mardi 2 décembre 2008, une interview intéressante surla crise alimentaire. Directeur de l’ESA (École Supérieure d’Agriculture), Bruno Parmentier, ingénieur des mines et économiste, est l’auteur d’un ouvrage référence Nourrir l’humanité (Ed. La Découverte, 2007, prix Terra 2008) sur le défi alimentaire. Il en décrypte les enjeux.


    « Pour une révolution de la pratique agricole »

    Pourquoi n’a-t-on pris conscience de la crise alimentaire qu’en 2007 ?

    Alors que huit des dix dernières ont été déficitaires en céréales, les stocks préalablement constitués (environ six mois de consommation depuis des décennies) ont un temps permis de maintenir les cours à bas niveau, jusqu’à ce qu’apparaisse la réalité d’une légère pénurie : nos stocks de céréales sont actuellement au plus bas depuis la 2ème guerre mondiale. Or quel que soit le prix, la demande des 6,5 milliards d’habitants sur la planète, elle, ne fléchit pas. Elle augmente même de 2% par an, entre les 80 millions de « convives supplémentaires », la croissance de la consommation de viande et de lait par une partie de la population, notamment les classes moyennes d’Asie, et la production de biocarburants. En outre, au gâchis à la production dans le Sud – les récoltes pourrissent par insuffisance de transports et de stockage -, s’ajoute celui, effrayant, à la consommation dans le Nord. Ainsi, en 2007, les courbes de croissance structurelle de la demande mondiale et celle de l’offre, très dépendante des conditions climatiques, se sont croisées.

    Comment vont évoluer l’offre et la demande alimentaire mondiale dans les prochainesdécennies ?

    Avec environ 3 milliards d’habitants en plus d’ici 2050, la demande alimentaire variera en fonction des continents. Afin que chacun mange à sa faim, il faudrait doubler la production agricole mondiale, mais en réalité la multiplier par 5 en Afrique, 2,3 en Asie et 1,9 en Amérique latine. L’offre aura beaucoup de mal à suivre. Pourtant, le XXème siècle a enregistré certains succès en la matière. Ce n’est peut-être pas glorieux, mais alors que la population quadruplait, le chiffre de ceux qui souffraient de la faim est resté stable, à savoir 850 millions. On a donc produit nettement plus, mais avec beaucoup plus de ressources. Désormais, nous allons devoir faire toujours plus, mais avec moins de ressources, ce qui est beaucoup plus difficile.

    Moins de terres, mais aussi moins d’eau et d’énergie…

    Les terres arables (1,5 milliard d’hectares soit 12% de la planète) ne sont pas extensibles. Bien que les réserves, essentiellement les forêts tropicales, soient mises en culture à un rythme déraisonnable, accélérant le réchauffement climatique, nous perdons plus de terres que nous n’en gagnons, à cause de la pollution et de l’urbanisation massive. La Chine, par exemple, perd 1 million d’hectares par an ! Si en 1960, nous mangions à deux sur un hectare de terre cultivée pour quatre aujourd’hui, nous serons six en 2050. De plus, le réchauffement de la planète augmente les problèmes dus à l’eau et nous aurons à la fois davantage de sécheresse (par exemple depuis cinq ans, il ne peut plus en Australie, qui était un grand pays exportateur de céréales) et davantage d’inondations. Nous exploitons 200 millions d’hectares irrigués sur la planète et ne pourrons augmenter ce chiffre que de 20%, avec d’énormes investissements, tandis que le niveau des nappes phréatiques va baisser de façon très importante dans de nombreuses régions. Enfin, l’agriculture est très « énergétivore » : pour produire une tonne de blé, il faut près de 300 litres de pétrole, pour les engins, mais surtout pour les engrais et les pesticides. Les agriculteurs devront impérativement produire avec moins d’énergie. Dans le même temps, on leur demande de remplir les réservoirs d’essence avec les biocarburants. C’est un défi gigantesque.

    Quelles solutions préconisez-vous ?

    Au XXème siècle, on a artificialisé au maximum l’activité agricole, et notamment par la chimie, à travers les engrais, les fongicides, les insecticides et les herbicides. Une solution coûteuse, tant sur le plan financier qu’en termes d’énergie, de pollution et d’impact sur la santé. L’âge de la chimie pour l’agriculture est maintenant révolu. Le XXIème siècle devra être celui de la biologie, et en particulier de l’agriculture à « haute intensité environnementale ». Il faut trouver des moyens de faire jouer à la nature le rôle des engrais et des pesticides, c’est à dire par exemple avoir recours à des associations de plantes qui se protègent et se nourrissent entre elles et plus généralement faire appel à la biodiversité. Les vers de terre, par exemple, qui sont d’excellents laboureurs, les abeilles pollinisatrices, les bactéries, les champignons, etc. En outre, comme dans les régions tropicales, nous devrons récolter au moins deux fois l’an : une l’hiver pour nourrir la terre avec des plantes fixant le carbone et l’azote et économiser les engrais, et une l’été pour nourrir les hommes. Cette révolution urgente de toute la pratique agricole implique de vastes programmes de recherches. D’autant qu’il va falloir inventer des milliers d’agricultures, une par canton et par micro-climat…

    Que pensez-vous du débat sur les OGM ?

    Il est faussé, parce que les premiers OGM n’apportent pas de réelle solution aux problèmes de l’humanité et qu’ils ont été fabriqués par une multinationale américaine spécialisée dans les herbicides et les insecticides, Monsanto, dont le gouvernement américain a assuré des conditions favorisant le monopole, la privatisation du vivant et une impunité face aux dérives. Mais les vrai enjeux sont autres, par exemple la mise au point de céréales moins consommatrices d’eau ou de plantes productrices de protéines ou de vitamines, ou résistantes au froid ou à l’altitude, etc. Il peut y avoir des OGM « de vie ». Tandis que l’Europe bloque sur la question, les OGM plantés dans le monde recouvrent déjà cinq fois la surface agricole française. S’il faut d’abord parier sur une agriculture à haute intensité environnementale, nous devons aussi lancer des recherches, publiques, sur les OGM en garantissant la sécurité pour calmer les peurs qui se sont multipliées. Car si les paysans échouent, la faim, elle, sera également très dangereuse quand elle engendrera émeutes et guerres.

    Quelle est la responsabilité de l’OMC dans la crise alimentaire ?

    Depuis vingt ans, la pensée unique a imposé l’idée qu’il fallait arrêter de soutenir les agriculteurs et ouvrir les frontières, pour une plus grande émulation. C’est pourquoi on a retiré à la FAO l’organisation de l’agriculture mondiale pour la confier aux commerçants de l’OMC. On a ainsi expliqué aux États africains que s’acharner à faire de la nourriture ne servait à rien, puisque d’autres pays étaient plus efficaces pour produire. Au nom du remboursement de la dette, la Banque mondiale et le FMI ont découragé le soutien à l’agriculture vivrière, au profit de celle génératrice de devises : arachide, coton, café, cacao... Cette politique s’est effondrée en 2007 lorsque les pays exportateurs de céréales ont fermé leurs frontières, affamant les pays qui avaient bradé leurs agricultures. Si dans l’imaginaire français traumatisé par les pénuries de la 2ème guerre mondiale, la faim est un phénomène urbain, ce sont en réalité des paysans qui meurent aujourd’hui de faim dans le monde, en silence. Le problème n’est donc pas de les nourrir, tâche pratiquement impossible, mais plutôt de cesser de les empêcher de se nourrir eux-mêmes ! D’où la nécessité d’une sorte de « plan Marshall » pour reconstruire et soutenir l’agriculture vivrière et familiale dans ces pays. La paix mondiale sera à ce prix.

    Et pourtant, je cite :

    Crise alimentaire : 50 millions d’affamés de plus en 2007 (Source: AlterPresse, 24 Jul 2008)

    Le nombre d’affamés a augmenté de 50 millions en 2007, selon le directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), Jacques Diouf. Il a également indique que les prix des aliments ont augmenté « en moyenne de 52% » entre 2007 et 2008, ceux des engrais de 98%, ceux des semences de 60%, tandis que les fourrages ont connu une augmentation de 72%. « Les pays les plus vulnérables sur le plan économique devront supporter les prix élevés des importations, des combustibles, des semences et des engrais », a ajouté le directeur général de la FAO.

    Jacques Diouf, a indiqué que les derniers mois de crise dans le secteur des aliments ont obligé de nombreux pays à utiliser leurs réserves budgétaires tandis que les familles épuisaient leurs économies, ce qui se traduira probablement par une nouvelle augmentation du nombre d’affamés à travers le monde. Il a pointé du doigt les institutions bancaires internationales et les organisations officielles qui n’ont pas tenu leurs promesses concernant le financement de l’agriculture, et critiqué aussi le fait que des millions de tonnes de céréales ont été détournées vers la production de combustibles.

    Le directeur général de la FAO a indiqué en outre qu’il faut produire davantage et cultiver plus de terres. « Ce sont des problèmes prioritaires », a-t-il souligné.

    Aujourd'hui plus de 850 millions de personnes sont mal nourris dans le monde, et je pense même que c'est davantage que ce chiffre. Les révoltes liées à la famine, sont de retour, et pourtant, je n'en avais vu que dans des tableaux du Moyen-Age... Mais avaient-elles seulement disparues ou bien ont-elles été sciemment évincées des médias ces dernières années? Réveillez-vous !


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  • Dates d'épuisement des richesses exploitables de notre planète au rythme actuel de consommation (Source : Science et Vie hors série N° 243, construire un monde durable, de Juin 2008. http://www.mondedurable.science-et-vie.com )

    2021 : fin de l'argent
    2025 : fin de l'or et du zinc
    2028 : fin de l'étain
    2030 : fin du plomb
    2039 : fin du cuivre
    2040 : fin de l'uranium
    2048 : fin du nickel
    2050 : fin du pétrole
    2064 : fin du platine
    2072 : fin du gaz naturel
    2087 : fin du fer
    2120 : fin du cobalt
    2139 : fin de l'aluminium
    2158 : fin du charbon

    Notre planète n'est pas infinie. On ne parle que du pétrole, mais il n'y a pas que le pétrole, comme on le remarque. Les ressources sont limitées et ne peuvent satisfaire les exigences voraces de milliards d'êtres humains. Nous devons anticiper la pénurie prochaine des matières premières en vivant tout simplement autrement. Sinon des guerres terribles risquent d'éclater à la surface de tout le globe pour l'accaparement des gisements restants, atomisant les villes et faisant un carnage parmi les populations. Une nouvelle civilisation reste à inventer, ici et maintenant, plus propre, plus économe, plus respectueuse et dont l'objectif premier soit réellement le bonheur de tous et non le profit égocentrique de quelques uns au détriment de tous les autres. Je vous laisse réfléchir...

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  • En 30 ans, nous avons perdu près de 30 % de tout ce qui vit sur Terre. Source : www.wwf.fr

    Dans les forêts tropicales humides vit 50 % de la faune et de la flore mondiales. Ce sont dans ces forêts que l’on recense la plus grande densité et diversité d’espèces.

    Dans son rapport Planète vivante, le Fonds mondial pour la nature (WWF)  a livré une estimation de l’état des écosystèmes naturels de la planète, notamment forestiers, aquatiques et marins. Ce chiffre de 30 % sur 30 ans est une moyenne. Pour les écosystèmes d’eau douce, la perte est de 50 %, pour les écosystèmes forestiers, elle est de 10 %, pour les écosystèmes marins, 30 %.

    Une espèce sur 4 est menacée chez les mammifères, Une sur 8 chez les oiseaux, Une sur 3 chez les poissons ou les amphibiens. Source : Union mondiale pour la nature (UICN) / http://www.uicn.org

    L’homme n’est qu’une espèce parmi les deux millions officiellement recensées. Source : Unep (http://www.unep.org). Ce chiffre correspond aux espèces décrites par les scientifiques, soit quelque 1,75 million d’espèces. On découvre et on nomme environ 15 000 espèces par an. Chez les vertébrés (poissons, oiseaux, reptiles, amphibiens, mammifères), les espèces décrites sont d'un total approximatif de 50 000. Les champignons sont moins bien connus : 16 000 espèces décrites sur le million qui existeraient sur la planète. C’est encore plus vrai avec les bactéries et les virus. Les estimations sur le nombre total d’espèces vont de 3 à 100 millions.

    La liste rouge des espèces menacées à l’échelon mondial, dressée par l’UICN, comporte 16 119 espèces. Chaque année, les informations contenues dans cette tristement célèbre liste sont mises à jour.

    Aujourd’hui, le rythme d’extinction des espèces est 100 à 1000 fois plus élevé que le rythme habituel.

    Il ne reste que 6000 tigres en Asie. Alors qu’ils étaient 100 000 il y a un siècle. Source : Convention de Washington (http://www.cites.org).Les différentes estimations donnent une fourchette de 5 000 à 7 000 individus appartenant à 5 sous-espèces. Les tigres du Bengale sont les plus nombreux. L’aire de répartition du tigre va de l’Inde et de la Russie jusqu’en Chine et en Asie du Sud-Est. C’est un animal qui a besoin d’un vaste territoire, de 10 à 1 000 km2, selon l’abondance des proies. Les tigres de Sibérie ont besoin des plus vastes territoires. La chasse au tigre est à présent partout illégale et le commerce international des tigres et de leurs produits est complètement interdit par la Cites. Pourtant, la destruction de l’habitat continue à un rythme rapide, des tigres vivants sont vendus illégalement dans le commerce des animaux de compagnie exotiques, des peaux de tigres sont vendues et achetées, et certaines parties de cet animal sont recherchées comme apportant un bénéfice présumé pour la santé.

    Autre exemple, l'ours blanc pourrait disparaitre d’ici 100 ans. La disparition dans un siècle serait concomitante avec celle de la banquise arctique sous l’effet du changement climatique.Source : Union mondiale pour la nature (UICN http://www.uicn.org). L'ours polaire est devenu le symbole des victimes du réchauffement climatique, mais une nouvelle étude démontre qu'un nouvel animal de l'Arctique se voit davantage menacé par les changements climatiques: le narval. Ce cétacé, qui arbore une longue défense torsadée ayant inspiré le mythe de la licorne, a distancé l'ours polaire sur la liste des mammifères marins de l'Arctique les plus menacés par le changement climatique. Dans cette étude parue dans la revue "Ecological Applications", les scientifiques de trois pays ont quantifié les faiblesses des mammifères marins arctiques courent avec le réchauffement climatique. Après le narval, les animaux les plus exposés au danger sont le phoque à capuchon, la baleine boréale ou baleine du Groenland et le morse. Triste.
    <script>!-- D(["mb","\n\u003cbr /\u003e\nPour les singes, la situation est particulièrement critique, presque la moitié des espèces est menacée d’extinction. Les 5 espèces de grands singes sont les plus en danger et ce, sur toute la surface du globe. En Afrique, le nombre de gorilles à diminué de 60% au cours de ces 60 dernières années. En Asie, la situation n’est guère plus brillante : plus de 70% des primates sont menacés. Sur l’île de Sumatra par exemple, seuls 6600 orang-outang vivent à l’état sauvage et les forêts de l’île sont abattues à grande échelle pour les besoin de l’industrie du papier.\u003cbr /\u003e\n\u003cbr /\u003e\nPlus près de chez nous, le lynx Ibérique se porte très mal. Il ne reste aujourd’hui plus qu’environ 84 à 134 animaux adultes. Le WWF est actif depuis plus de 20 ans en Espagne pour protéger le lynx ibérique, et empêcher l’espèce de s’éteindre complètement.\u003cbr /\u003e\n\u003cbr /\u003e\nPartout dans le monde, les bénéfices des mesures de protection de l’environnement sont visibles. Grâce à l’interdiction du commerce de l’ivoire, par exemple, à laquelle le WWF a activement participé, les populations d’éléphants d’Afrique se portent beaucoup mieux. A certains endroits du continent, les populations sont même devenues tellement importantes que des familles entières de pachydermes ont dû être déplacées vers des endroits où les ils avaient disparus. La protection du rhinocéros d’Afrique s’est également montrée bénéfique : en 1997, 8466 rhinocéros blancs et 2599 noirs vivaient encore en Afrique du Sud. En travaillant avec les populations locales, pour lutter ardemment contre le braconnage et élargir les zones habitats des rhinocéros, il y a aujourd’hui 4000 rhinocéros noirs. Le nombre de rhinocéros blancs est maintenant de 14500.\u003cbr /\u003e\nMais dans notre pays, nous pouvons également agir contre la disparition des espèces. Par exemple, en choisissant du bois et des produits dérivés arborant le label FSC, qui assure que ces produits proviennent de forêts gérées de façon responsable. En optant pour du poisson labellisé MSC vous prévenez la surpêche et apportez votre soutien à la protection de la vie marine. L’utilisation de papiers et de serviettes en papier recyclé empêche les forêts d’être abattues pour l’industrie du papier. En mangeant moins de viande, vous participez à la lutte contre la déforestation (au profit de la production de soja pour le \u0026nbsp;bétail) et par là, vous luttez contre le changement climatique.\u003cbr /\u003e",1] ); //--></script>
    Pour les singes, la situation est particulièrement critique, presque la moitié des espèces est menacée d’extinction. Les 5 espèces de grands singes sont les plus en danger et ce, sur toute la surface du globe. En Afrique, le nombre de gorilles à diminué de 60% au cours de ces 60 dernières années. En Asie, la situation n’est guère plus brillante : plus de 70% des primates sont menacés. Sur l’île de Sumatra par exemple, seuls 6600 orang-outang vivent à l’état sauvage et les forêts de l’île sont abattues à grande échelle pour les besoin de l’industrie du papier.

    Plus près de chez nous de nouveau, le lynx Ibérique se porte très mal. Il ne reste aujourd’hui plus qu’environ 84 à 134 animaux adultes.

    En Europe, mais pas uniquement, aux Etats-Unis également, les abeilles se font rares, meurent mystérieusement , ou peine à se reproduire, menacant la pollinisation de nos contrées. Maladie ou victime de pollution ? Les recherches sont en cours, et je vous tiendrai au courant. Einstein n'a-t-il pas dit : l'humanité vivra encore 5 ans après la fin de l'existence des abeilles sur terre ?

    Des bons points


    Partout dans le monde, les bénéfices des mesures de protection de l’environnement sont visibles. Grâce à l’interdiction du commerce de l’ivoire, les populations d’éléphants d’Afrique se portent beaucoup mieux. A certains endroits du continent, les populations sont même devenues tellement importantes que des familles entières de pachydermes ont dû être déplacées vers des endroits où les ils avaient disparus. La protection du rhinocéros d’Afrique s’est également montrée bénéfique : en 1997, 8466 rhinocéros blancs et 2599 noirs vivaient encore en Afrique du Sud. En travaillant avec les populations locales, pour lutter ardemment contre le braconnage et élargir les zones habitats des rhinocéros, il y a aujourd’hui 4000 rhinocéros noirs. Le nombre de rhinocéros blancs est maintenant de 14500.

    Nos agriculteurs qui sont de gros importateurs de soja pour nourrir le bétail. Or, chaque jour, de larges parties de forêt tropicale sont abattues au profit de cette culture. A côté de cela, de plus en plus de mammifères sont menacés par la chasse, le commerce de produits issus de la vie sauvage, la surpêche et le changement climatique.

    Nous pouvons également agir contre la disparition des espèces. Par exemple, en choisissant du bois et des produits dérivés arborant le label FSC, qui assure que ces produits proviennent de forêts gérées de façon responsable. En optant pour du poisson labellisé MSC vous prévenez la surpêche et apportez votre soutien à la protection de la vie marine. L’utilisation de papiers et de serviettes en papier recyclé empêche les forêts d’être abattues pour l’industrie du papier. En mangeant moins de viande, vous participez à la lutte contre la déforestation (au profit de la production de soja pour le  bétail dont j'ai parlé plus haut) et par là, vous luttez contre le changement climatique.
    <script></script>
    La Flore

    Pour 3 milliards de personnes sur la planète, le bois est la principale source d’énergie. Source : Conseil mondial de l’énergie – WEC (http://www.worldenergy.org). Il s’agit de tous les biocombustibles y compris le charbon de bois. Dans le monde, chaque minute, 28 hectares de forêts sont détruits. Source : Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (http://www.fao.org) . Par an,c’est l’équivalent d’un pays comme la Grèce. Selon les années, la déforestation touche de 13 à 15 millions d’hectares.

    En 100 ans, 50 % des zones humides ont disparu. Source : Convention de Ramsar (http://www.ramsar.org). Ce sont des milieux où l’eau se mêle à la terre. Les zones humides rassemblent les tourbières, les étangs des plaines intérieures, les prairies humides alluviales ou encore les marais littoraux, les forêts humides et jusqu’aux plus petites mares.

    Dans le monde, 75 % de la population se soigne avec des plantes. Source : OMS (http://www.oms.org). En Chine par exemple, 30 à 50 % de la consommation totale de médicaments sont des préparations traditionnelles à base de plantes. 50 % de nos médicaments viennent de la nature. En Europe, 15 à 40 % des plantes auront disparu avant cent ans. Source : Programme des Nations Unies pour l’Environnement (http://www.pnue.org)

    En Europe, 84 % des plantes cultivées dépendent directement des insectes pour leur pollinisation. Source : Institut national de la recherche agronomique (http://www.inra.org)


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  • Comment imaginer qu'une banque fasse faillite?

    Si , si, ... depuis 2007, des banques font faillites, principalement aux USA. Toutefois, sans doute aussi ailleurs, mais on ne le saura pas tout de suite, bien entendu.

    Cela risque, si rien ne change, d'avoir des conséquences incalculables pour tout le monde, ces faillites en chaine. D'après vous, pourquoi les banques françaises, par exemple, donnent de moins en moins de prêts hypothécaires?

    Je vous explique en deux mots : certaines banques de France et d'ailleurs, ont investi à l'heure de la mondialisation, dans tous les pays du monde. Que ce soit sous forme d'aide au développement, de prêts d'Etat, de financement de projets de toute sorte, pour aider une autre banque, pour investir dans un capital d'entreprise et j'en passe... , A un certain moment, la banque investissait mais n'avais pas l'argent sous forme liquide. Donc en main propre, l'argent est devenu une monnaie impalpable. C'est ce que nous faisons tous en effectuant des transactions électroniques ou des virements bancaires. L'argent ne représente que des chiffres sur un borderau, mais n'est pas un billet en tant que tel si vous voulez. Eh bien les banques, notamment aux Etats-Unis, ont prêté de l'argent à des gens, mais de l'argent fictif. Ceci pour permettre, pensaient-ils, d'en avoir encore plus. Eh bien c'est raté. Et grandement raté. Du coup, les banques ne savent elles-mêmes plus faire face à leurs propres dettes, elles-mêmes, vous l'aurez compris, fictives. non pas qu'elles n'existent pas au sens légal du terme, mais elles n'existent pas, sous la forme de billet de banque. En résumé : les banques ont mis en circulation de l'argent qui n'existe pas, en espérant en avoir davantage à plus long terme.

    il y a ainsi sur la planète environ 10.000 milliards de dollars US qui ont qu'une existence fictive, et encore ce chiffre est-il une prévision minimaliste (Source : GlobaleEurope Ancipation Bulletin, n°24 du 15/04/2008 ). Toujours selon la même source, l'essentiel de ces « actifs fantômes » est composé de prêts hypothécaires et de dollars américains, de Bons du Trésor et en général d'actifs libellés en devise américaine, mais aussi d'actifs libellés en Livres Sterling.

    Un cercle vicieux, exactement. Un engrenage, qui transforme votre compte à vue en... petits chiffres et qui risquent de vous empêcher d'y avoir accès, alors que c'est votre argent. Eh oui !

    Le crack boursier de 1929 est très similaire.  A l'époque la plus grande banque prêteuse du pays avait fait faillite je pense me souvenir... L'histoire repasse les plats, si on ne la comprend pas.

    Et voilà donc l'Etat Américain qui puise dans sa réserve fédérale pour éviter la banqueroute de ses propres banques. Mais tout cela n'est plus tenable et déjà dénoncé par plusieurs hauts représentants chez nos amis d'outre-Atlantique. Et , on s'en doute, bien évidemment critiqué ou traité de bonimenteur par une partie de ceux qui retirent encore à notre heure des bénéfices juteux, de facon éhontée.

    Je vous livrerai prochainement quelques liens intéressants et en français de ce qui se passe aux Etats-Unis.

    Juste pour que vous compreniez bien, prenons le cas de la Belgique : elle a emprunté 33 millions de dollars à une banque menacée de faillite... Ca vous situe la folie... La chine? plus de 350 millions de dollars... Ahurissant. Bien sur , on n'en parle jamais dans les médias... jusqu'à ce qu'il ne soit trop tard?

    Imaginez si votre compte bancaire est bloqué pour une durée indéterminée? Imaginez que votre banque vous interdise de reprendre plus de , mettons 10 euros par jour... La panique serait vite parmi la population... C'est ce qui s'est passé en Argentine il y a 2 ans. Et ce n'est qu'un avant-goût, ce n'est que le départ d'une folie capitaliste et boursière qui ne vise que le profit, au risque de se replier sur elle-même et de faire éclater la bulle financière du monde... Qui pour certains, a d'ores et déjà éclatée.

    Voilà ce qui risque d'arriver dans les prochains mois, voire d'ici la fin 2009 (eh oui c'est proche) :
    Immobilier : Le plancher toujours plus bas, pertes dans le secteur, licenciements importants dans les entreprises. Difficulté de vente et d'achat, assez dramatique en Espagne.
    Bulle financière mondiale : Seule l'inflation progresse
    Economie américaine: La récession s'installe , même si on dira le contraire, avec des conséquences néfastes dans l'ensemble du continent, en particulier au Mexique et en Argentine, et en cascade, au Royaume-Uni. En 2009 les problèmes continuent.
    Déficits publics américain: Le grand retour, et qui ne fera que s'accroitre d'ailleurs. Et des effets identiques en France, Royaume-Uni, Espagne... qui se poursuivent en 2009.
    Dollar : Le dollar qui continue sa descente aux enfers, avec fin d'année, des prévisions qui parlent d'un dollar contre... 1,85 euro ! Heureusement ce ne sera pas le cas finalement. N'oubliez pas, ce n'est pas l'Euro qui se porte bien, mais le Dollar qui se porte mal ! Ce n'est pas l'Euro qui monte mais le Dollar qui baisse, voyez cela dans un autre sens que d'habitude. Stabilité durant 2009 puisque l'Europe est à son tour en récession.
    Europe : Des soucis au Royaume-Uni, au Danemark, aux Pays-Bas à propos des pensions par capitalisation - L'Allemagne et la Suisse résistent (le Franc suisse devenant probablement une valeur refuge comme à son habitude dans des époques pareilles)
    Asie : Le ralentissement brutal en perspective dans les exportations et perspective d'emploi en berne en Chine, avec même des risques de licenciements là-bas également.

    Le plus tragique, en fait, ce n'est pas tout ça, c'est que des milliards de personnes sont piégées, à commencer par les deux milliard d'individus qui peine à s'acheter la nourriture quotidienne du fait de l'inflation des prix des denrées alimentaires de base, quand ils en ont la possibilité ou comme les dizaines de millions d'employés, d'entrepreneurs ou de personnels d'établissements publics ou semi-publics qui vont perdre leur travail dans les douze mois à venir. Courage, chers lecteurs, tout cela n'est pas que pure fiction, mais le début d'un écœurant feuilleton, en plusieurs saisons, sur plusieurs années.

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  • Voici ce que je pense de la situation actuelle et du possible futur :

    - La récession économique se poursuit, tout comme l'envolée du pétrole et l'augmentation du cout de la vie, suivi d'une déflation historique.
    - L'accroissement du désordre sociale (grèves possibles dans les secteurs routiers et licenciements accrus dans les entreprises, même de grande ampleur et en bénéfice)
    - La difficulté d'approvisionnement des ménages en nourriture et en biens de première nécessité (comment aller travailler si on n'a plus d'essence dans les stations services?). Retour du vélo en force. Ne rigolez pas, vous verrez.
    - Un contexte international préoccupant. D'ailleurs, n'oubliez pas, si une guerre éclate, elle risque d'être imprévisible, puisque les mouvements actuels tant des capitaux (spéculations, faillites des banques, oui, oui, des banques!) que dans le domaine du réchauffement climatique (ouragan, tremblement de terre...), sont eux-mêmes imprévisibles.
    Au passage un petit conseil, évitez d'investir dans les actions ou les assurances, secteur à haut risque actuellement et pour quelques années encore (je pense même pour toujours). Bien sur, si vous êtes vous même un spéculateur du cours du pétrole qui n'en avez rien à cirer de la misère du monde, ce blog n'est pas fait pour vous.
    - A partir de maintenant et jusqu'a environ 2012 (selon plusieurs analystes et prévisionnistes, le système économique actuel touche à sa fin car il n'est plus tenable,certains affirment même que nous sommes comme dans les années '30 du siècle passé), soyez vigilants et attentifs aux médias (et à la désinformation probable, pour éviter le désordre social), (re)apprenez la solidarité avec vos voisins (on ne sait jamais peut-être ont-ils besoin de vous? ou vous d'eux?), sans oubliez de vous informer sur des techniques alternatives au niveau électrique ou alimentaire.
    - Un dernier conseil, sans tomber dans la paranoïa, restez également attentifs à la situation socio-économique mondiale, et à la situation géopolitique (pourquoi pensez vous que les Russes refont parler d'eux en Géorgie? Pourquoi pensez-vous que les USA parlent de l'Iran ?... )
    - Et surtout, surtout, n'ayez pas peur du changement, anticipez-le ! Pour que s'il arrive brusquement vous puissiez ne pas paniquer, vous et votre famille, et puissiez rassurer des gens proches et qui vous sont chers.

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