• Je ne résiste pas, pour commencer, à vous proposer un texte très intéressant sur le 11 septembre. Je le dis bien fort : je suis pour la tenue d'une commision internationale indépendante sur les attentats du 11 septembre. Et je souhaite que les médias tant français que d'autres pays, puissent avoir le courage nécessaire pour relayer ces informations. Ce texte provient de http://reopen911.info/ et son auteur est Romualdinho13. Je vous encourage à le lire. La liberté de parole, et la liberté démocratique de pouvoir s'exprimer est à ce prix.

    Honte à vous, Verreux, qui refusez la démocratie et la libre expression de vos concitoyens !
    Félicitations pour les médias qui osent encore écrire objectivement les faits sans insulter la liberté d'expression ! Félicitations aux centaines de témoignagnes d'architectes, de constructeurs, de pilotes de lignes... qui expliquent ce que l'on refuse de nous expliquer , entre explosions volontaires et avions inexistants !

    Ah oui, ...Le candidat à la présidentielle américaine Ralph NADER soutient le mouvement pour la vérité sur le 11/9, C'est un révisionniste? un jeune sans cervelle? ... Réveillez-vous Européens ! Réveillez-vous, citoyens américains !


    ---------------- voici le document--------------------------

    La Contre-histoire du 11 septembre

    Les attentats du 11 septembre n'auraient pas été perpétrés par des terroristes. Certains des pirates de l'air présumés seraient vivants. Les avions effectivement détournés ne seraient pas ceux qui se sont réellement crashés. Des missiles auraient été utilisés pour brouiller les pistes. L'effondrement des tours ne serait pas dû aux crashes ni aux incendies. Certains Boeing détournés auraient été vus atterrir et débarquer les passagers. Le mystère demeure sur le sort de tous les passagers et de certains Boeing détournés. Les vidéos de Ben Laden postérieures au 11 septembre 2001 seraient des trucages. La CIA, ses complices et l'Administration Bush cacheraient la vérité. Explications.

    Pour la mémoire des victimes des attentats du 11 septembre 2001, et pour mieux cerner la polémique actuelle autour des causes réelles de ce tragique événement, tout le monde devrait être concerné à l'idée de la recherche de la vérité sur ce drame, qui a marqué les esprits, bouleversé la donne géopolitique et changé le cours de l'histoire contemporaine. Pour Rousseau, le bon citoyen, c'est celui qui sait agir selon les maximes de son propre jugement. Kant abonde dans le même sens en exhortant l'homme à avoir le courage de se servir de son propre entendement. Chacun devrait donc penser par soi-même, exercer librement son esprit critique, ne pas croire aveuglement tout ce que racontent les politiques et les médias...

    La Maison blanche a livré au monde entier sa vérité sur le 11 septembre : c'est Ben Laden et son réseau Al Qaida qui a commis les fameux attentats ! Or « la vérité n'obéit pas au charisme de celui qui la professe », comme l'affirme à juste titre Michel Onfray. C'est pourquoi il est nécessaire à chacun de se faire sa propre opinion sur la Contre-histoire du 11 septembre, l'avalanche de thèses qui réfutent la thèse du gouvernement américain et qu'on présente sous l'étiquette de la « théorie du complot ».

    Les mobiles du crime

    D'après cette théorie, la tragédie du 11 septembre n'est pas due aux terroristes mais à un vaste complot orchestré par la CIA et les milieux politiques et financiers américains avec l'aide de services secrets étrangers. Objectifs politiques : faire la guerre en Afghanistan pour se débarrasser des Talibans, d'après le livre Ben Laden, la vérité interdite, de sorte qu'ils n'entravent pas la construction d'un oléoduc traversant leur pays pour assurer une jonction entre le Pakistan et les gisements pétrolifères du Khazakstan et du Turkménistan ; faire la guerre en Irak pour se débarrasser de Saddam Hussein, devenu de plus en plus gênant pour l'approvisionnement en or noir et l'impérialisme américain dans la région. Objectifs économiques : les tours jumelles du WTC devenaient extrêmement coûteuses à entretenir ; les démolir permettrait à certains d'économiser de l'argent, à d'autres d'en gagner (délits d'initiés et escroquerie à l'assurance), à d'autres enfin de détruire les traces de diverses malversations financières et d'autres infractions plus graves (comme en témoigne l'effondrement mystérieux du bâtiment 7, gratte-ciel de 47 étages non touché par les avions, abri des sièges de la CIA et des QG de beaucoup d'autres institutions politiques ou financières), d'après le documentaire 911 mysteries . Organiser des attentats avec le plus haut degré de sophistication sur le compte du réseau Al Qaïda pour les intérêts politiques et économiques : voilà synthétisés les mobiles du crime, selon la théorie du complot !

    Hypothèses et arguments

    Quatre avions ont certes été détournés, mais seuls deux ont percuté les tours jumelles ; il n'y a pas eu de crash d'avions sur le Pentagone ni en Pennsylvanie, les cratères sur les lieux étant dus aux missiles et les prétendus débris d'avions aux mises en scène ; les deux avions ayant percuté les tours jumelles n'étaient pas les Boeing 757 détournés mais de mystérieux avions armés de missiles tirés juste avant les impacts (cf. vidéo 1 infra, running time : 0:00.53). L'effondrement des deux tours n'est pas dû au choc ou à l'incendie mais aux explosifs de démolition actionnés juste avant le début de chaque chute comme dans les démolitions de vieux immeubles (cf. vidéo 2, 0:25:03). La Maison blanche cache la vérité, en ayant refusé de coopérer pour la tenue d'une enquête indépendante ou en dissimulant les preuves (cf. vidéo 3). Au moins 9 des prétendus pirates de l'air, censés être carbonisés dans les avions crashés, sont vivants (cf. vidéo 4, 1:10:37) ; et certains avions détournés ont atterri et débarqué des passagers à l'aéroport de Cleveland Hopkins dans l'Etat de l'Ohio, mais on ignore le sort et des passagers et des autres Boeing détournés (cf. vidéo 4, 0:58:48). Des hélicoptères (choppers en américain) non identifiés tournaient autour des tours en feu : comme ils ne participaient ni à une opération de sauvetage ni à un reportage télé, ils sont soupçonnés d'appartenir au dispositif chargé d'actionner à distance les bombes selon l'ordre d'explosion préétabli ; comme par hasard, avant que chacune des tours n'amorce la chute, des flashs mystérieux venaient des hélicos en train de quitter les lieux, comme si quelqu'un actionnait les détonateurs pour le bouquet final (cf. vidéo 5, 0:04:50 ; 0:21:25). Dans la vidéo d'un professionnel témoignant à visage découvert, on entend distinctement les explosions (cf. vidéo 5, 0:24:40) et, comme par hasard, un des hélicos fantômes surgit de derrière la tour tandis que le rythme des explosions s'accélère (cf. vidéo 5, 0:27:00). L'effondrement du bâtiment 7 est une démolition avouée par Larry Silverstein (cf. vidéo 6), le riche propriétaire de WTC, avant de faire volte-face (cf. vidéo 2, 0:56:16). Les vidéos supposées de Ben Laden revendiquant les attentats ou menaçant les Américains après le 11 septembre ne sont pas authentiques (cf. vidéo 4, 1:12:16).Voilà synthétisées les hypothèses les plus hallucinantes de la théorie du complot !

    Pourquoi la Maison blanche refuse-t-elle de répondre aux exigences des enquêteurs indépendants, des familles de victimes et autres associations concernant les preuves de son innocence (boîtes noires des quatre avions détournés, enregistrements vidéo des caméras de surveillance, corps des victimes, etc.) ? Comment expliquer le mutisme, la volte-face voire la disparition de certains témoins clés ? Comment expliquer la réticence, voire le refus des médias contrôlés par les milieux politiques ou financiers à évoquer les aspects qui contredisent la thèse officielle des attentats ? Tous ces mystères confortent la détermination des partisans de la théorie du complot à démonter la thèse officielle en exhumant les failles dans la sophistication de ces attentats.

    Démonstration des hypothèses

    Ce démontage passe par des hypothèses à dormir debout qui sont démontrées, entre autres, par six vidéos choc et un site bibliographique. Hypothèses que dément, en revanche, une autre vidéo (cf. vidéo 7), qui tâche de démanteler la théorie du complot.

    Qui dit la vérité ? A chacun de faire un examen critique pour trancher entre l'histoire (la version officielle) et la contre-histoire (la théorie du complot) du 11 septembre !

    Documentation

    Vidéo 1) Loose change 1ere édition

    http://video.google.com/videoplay?docid=-6407220553110796712&hl=fr

    Vidéo 2) 911mysteries

    http://video.google.fr/videoplay?docid=-4049590380102614532


    Vidéo 3) 911acloserlookversio


    http://www.dailymotion.com/gweltaz56/video/x10ola_911acloserlookversio_politics

    Vidéo 4) Loose change 2eme édition

    http://video.google.fr/videoplay?docid=-3294003808703428486


    Vidéo 5) 911 Eyewitness

    http://video.google.fr/videoplay?docid=-2939164701791209176

    Vidéo 6) Larry Silvertein… Cliquez sur wmv download à la fin du texte « I remember getting… » accompagnant la photo.

    http://www.whatreallyhappened.com/cutter.html


    Vidéo 7) Le 11 septembre n'a pas eu lieu

    http://www.kewego.fr/video/iLyROoaftrZm.html


    Bibliographie de « la face cachée du 11 septembre » : http://www.syti.net/AttentatsUS2.html

    Post Scriptum :

    1) "La Contre-histoire du 11 septembre" est une « mouture », au sens de la classification des genres journalistiques de Jean-Luc Martin-Lagardette, c.-à.-d. une synthèse de documents réalisée avec le souci de l'objectivité et de l'impersonnalité : l'auteur rapporte les faits tels qu'ils lui sont présentés dans les documents sans commentaires personnels, d'où l'importance des sources pour vérifier l'authenticité des propos rapportés. Cet article ne doit donc pas être pris pour un parti pris, mais comme l'œuvre d'un citoyen – au sens rousseauiste – soucieux non seulement de comprendre le monde de l'après-Guerre froide, mais aussi d'inviter ses concitoyens à promouvoir le combat des philosophes des Lumières à la fois contre l'obscurantisme, l'absolutisme et l'intégrisme religieux, grands fossoyeurs de l'autonomie et des libertés individuelles. Invitation aussi à adorer l'esprit des Lumières et à abhorrer leur détournement tel que le dénoncent Tzvetan Todorov, Hannah Arendt et bien d'autres intellectuels et philosophes.

    2) Deux des documentaires mentionnés dans l'article (cf. supra, vidéos 4 et 7) ont été diffusés sur la chaîne Planète No limit dans la soirée du 11 septembre 2007.
    http://www.planetenolimit.com/progs/fiche.html?PROG_ID=171334&
    http://www.planetenolimit.com/progs/fiche.html?PROG_ID=95074&

    3) "La Contre-histoire du 11 septembre" n'est donc pas un article d'opinion mais d'investigation : je n'y donne pas mon opinion sur cet événement mais invite chacun, sur la base des documents les plus représentatifs des deux thèses qui s'affrontent, à se prononcer. Le fait d'appeler chacun à chercher la vérité, à remplacer le préjugé par le jugement, à se méfier des informations souvent formatées des médias et des politiques, bref à réfléchir avant de croire, ne signifie aucunement une adhésion à telle ou telle thèse. D'autant que les manipulations sont possibles dans les deux thèses – aussi bien dans l'historiographie dominante, la thèse officielle, que dans l'historiographie dominée, la théorie du complot, que j'ai baptisée la Contre-histoire du 11 septembre. D'où l'importance de la recherche de la vérité sur ce tragique événement. Là où l'aphorisme du philosophe français Michel Onfray sur la vérité prend tout son sens, c'est que l'Administration Bush est incriminée par la théorie du complot. Or la doctrine de Machiavel au sujet de la Raison d'Etat est un secret de Polichinelle… D'où l'intérêt de méditer les propos de ce philosophe lorsque, à la question Faut-il être obligatoirement menteur pour être Président de la République ?, il répond :

    « Plutôt, ça aide. On voit mal comment un homme décidé à sacrifier sa vie à la vérité pourrait faire une carrière politique, que ce soit dans les plus bas étages ou dans les sommets. Car, en matière de politique, il n'existe que deux questions : comment accéder au pouvoir ? Et, une fois parvenu au sommet, comment s'y maintenir ? Les deux interrogations souffrent la même réponse : tous les moyens sont bons. On appelle machiavélisme cet art d'évacuer intégralement la morale pour réduire la politique à de purs problèmes de force. En d'autres termes, notamment ceux du dicton populaire : la fin justifie les moyens – tout est bon, pourvu qu'on obtienne ce que l'on visait. Dans cette perspective, le mensonge fournit une arme redoutable et efficace. […]

    L'art politique est un art de la sophistique, donc du mensonge. Pour dissimuler cette évidence, des théoriciens du droit ont même forgé le concept de raison d'Etat qui permet de tout justifier, d'entretenir le silence, d'intervenir en plus haut lieu sur le cours normal de la justice, de classer des affaires secrets défense ou secrets d'Etat, de négocier avec des terroristes auxquels on paie des rançons ou avec des Etats sanguinaires, de passer des contrats dans la discrétion pour vendre des armes à des gouvernements officiellement ennemis, parce qu'ils contreviennent au principe des droits de l'homme, mais officieusement amis quand ils paient en monnaie forte.

    Ouvertement, la raison d'Etat existe pour éviter de faire échouer des négociations importantes, pour éviter une transparence qui servirait les ennemis de l'intérieur (l'opposition) ou de l'extérieur. En réalité elle prouve que l'Etat existe rarement pour servir les individus, contrairement à ce qu'on dit de lui pour le justifier, mais, au contraire, que les individus n'existent que pour le servir et qu'en cas de refus d'obéissance, il dispose, tout puissant, de moyens de contrainte : la police, les tribunaux, l'armée, le droit, la loi. Sachez-le, ne l'oubliez pas. » (Michel Onfray, Antimanuel de philosophie, Bréal, p. 287, 289-290.)

    ---------------------------------

    Bonne lecture, amis du Futur !


    116 commentaires
  • Article si difficile à écrire et tellement sulfureux. Je suis en train de collecter les informations, et lit énormément d'informations à ce sujet. Et le pire, c'est qu'au plus je lis, au plus je suis épouvanté par l'incroyable effronterie que les"décideurs du monde" font preuve, depuis si longtemps en plus !

    Je pense que cette partie du blog sera la plus délicate à vous faire avaler lol ! Car il faut bien le dire, même si on se doute bien que toute les vérités ne sont jamais dites dans les médias ou dans le monde économique ou politique, cela n'empêche pas qu'elles soient malgré tout énoncées et révélées. Je précise déjà que je tenterai d'être le plus objectif possible, tel un vrai journaliste, car même certains journalistes ne sont pas adeptes de la vérité, mais je ne vous surprendrai pas en vous disant cela.

    J'espère que vous viendrez régulièrement visiter ce blog pour y lire les informations futures que je disposerai. A bientôt !

    votre commentaire
  • Bruno Parmentier a donné à Arte, ce mardi 2 décembre 2008, une interview intéressante surla crise alimentaire. Directeur de l’ESA (École Supérieure d’Agriculture), Bruno Parmentier, ingénieur des mines et économiste, est l’auteur d’un ouvrage référence Nourrir l’humanité (Ed. La Découverte, 2007, prix Terra 2008) sur le défi alimentaire. Il en décrypte les enjeux.


    « Pour une révolution de la pratique agricole »

    Pourquoi n’a-t-on pris conscience de la crise alimentaire qu’en 2007 ?

    Alors que huit des dix dernières ont été déficitaires en céréales, les stocks préalablement constitués (environ six mois de consommation depuis des décennies) ont un temps permis de maintenir les cours à bas niveau, jusqu’à ce qu’apparaisse la réalité d’une légère pénurie : nos stocks de céréales sont actuellement au plus bas depuis la 2ème guerre mondiale. Or quel que soit le prix, la demande des 6,5 milliards d’habitants sur la planète, elle, ne fléchit pas. Elle augmente même de 2% par an, entre les 80 millions de « convives supplémentaires », la croissance de la consommation de viande et de lait par une partie de la population, notamment les classes moyennes d’Asie, et la production de biocarburants. En outre, au gâchis à la production dans le Sud – les récoltes pourrissent par insuffisance de transports et de stockage -, s’ajoute celui, effrayant, à la consommation dans le Nord. Ainsi, en 2007, les courbes de croissance structurelle de la demande mondiale et celle de l’offre, très dépendante des conditions climatiques, se sont croisées.

    Comment vont évoluer l’offre et la demande alimentaire mondiale dans les prochainesdécennies ?

    Avec environ 3 milliards d’habitants en plus d’ici 2050, la demande alimentaire variera en fonction des continents. Afin que chacun mange à sa faim, il faudrait doubler la production agricole mondiale, mais en réalité la multiplier par 5 en Afrique, 2,3 en Asie et 1,9 en Amérique latine. L’offre aura beaucoup de mal à suivre. Pourtant, le XXème siècle a enregistré certains succès en la matière. Ce n’est peut-être pas glorieux, mais alors que la population quadruplait, le chiffre de ceux qui souffraient de la faim est resté stable, à savoir 850 millions. On a donc produit nettement plus, mais avec beaucoup plus de ressources. Désormais, nous allons devoir faire toujours plus, mais avec moins de ressources, ce qui est beaucoup plus difficile.

    Moins de terres, mais aussi moins d’eau et d’énergie…

    Les terres arables (1,5 milliard d’hectares soit 12% de la planète) ne sont pas extensibles. Bien que les réserves, essentiellement les forêts tropicales, soient mises en culture à un rythme déraisonnable, accélérant le réchauffement climatique, nous perdons plus de terres que nous n’en gagnons, à cause de la pollution et de l’urbanisation massive. La Chine, par exemple, perd 1 million d’hectares par an ! Si en 1960, nous mangions à deux sur un hectare de terre cultivée pour quatre aujourd’hui, nous serons six en 2050. De plus, le réchauffement de la planète augmente les problèmes dus à l’eau et nous aurons à la fois davantage de sécheresse (par exemple depuis cinq ans, il ne peut plus en Australie, qui était un grand pays exportateur de céréales) et davantage d’inondations. Nous exploitons 200 millions d’hectares irrigués sur la planète et ne pourrons augmenter ce chiffre que de 20%, avec d’énormes investissements, tandis que le niveau des nappes phréatiques va baisser de façon très importante dans de nombreuses régions. Enfin, l’agriculture est très « énergétivore » : pour produire une tonne de blé, il faut près de 300 litres de pétrole, pour les engins, mais surtout pour les engrais et les pesticides. Les agriculteurs devront impérativement produire avec moins d’énergie. Dans le même temps, on leur demande de remplir les réservoirs d’essence avec les biocarburants. C’est un défi gigantesque.

    Quelles solutions préconisez-vous ?

    Au XXème siècle, on a artificialisé au maximum l’activité agricole, et notamment par la chimie, à travers les engrais, les fongicides, les insecticides et les herbicides. Une solution coûteuse, tant sur le plan financier qu’en termes d’énergie, de pollution et d’impact sur la santé. L’âge de la chimie pour l’agriculture est maintenant révolu. Le XXIème siècle devra être celui de la biologie, et en particulier de l’agriculture à « haute intensité environnementale ». Il faut trouver des moyens de faire jouer à la nature le rôle des engrais et des pesticides, c’est à dire par exemple avoir recours à des associations de plantes qui se protègent et se nourrissent entre elles et plus généralement faire appel à la biodiversité. Les vers de terre, par exemple, qui sont d’excellents laboureurs, les abeilles pollinisatrices, les bactéries, les champignons, etc. En outre, comme dans les régions tropicales, nous devrons récolter au moins deux fois l’an : une l’hiver pour nourrir la terre avec des plantes fixant le carbone et l’azote et économiser les engrais, et une l’été pour nourrir les hommes. Cette révolution urgente de toute la pratique agricole implique de vastes programmes de recherches. D’autant qu’il va falloir inventer des milliers d’agricultures, une par canton et par micro-climat…

    Que pensez-vous du débat sur les OGM ?

    Il est faussé, parce que les premiers OGM n’apportent pas de réelle solution aux problèmes de l’humanité et qu’ils ont été fabriqués par une multinationale américaine spécialisée dans les herbicides et les insecticides, Monsanto, dont le gouvernement américain a assuré des conditions favorisant le monopole, la privatisation du vivant et une impunité face aux dérives. Mais les vrai enjeux sont autres, par exemple la mise au point de céréales moins consommatrices d’eau ou de plantes productrices de protéines ou de vitamines, ou résistantes au froid ou à l’altitude, etc. Il peut y avoir des OGM « de vie ». Tandis que l’Europe bloque sur la question, les OGM plantés dans le monde recouvrent déjà cinq fois la surface agricole française. S’il faut d’abord parier sur une agriculture à haute intensité environnementale, nous devons aussi lancer des recherches, publiques, sur les OGM en garantissant la sécurité pour calmer les peurs qui se sont multipliées. Car si les paysans échouent, la faim, elle, sera également très dangereuse quand elle engendrera émeutes et guerres.

    Quelle est la responsabilité de l’OMC dans la crise alimentaire ?

    Depuis vingt ans, la pensée unique a imposé l’idée qu’il fallait arrêter de soutenir les agriculteurs et ouvrir les frontières, pour une plus grande émulation. C’est pourquoi on a retiré à la FAO l’organisation de l’agriculture mondiale pour la confier aux commerçants de l’OMC. On a ainsi expliqué aux États africains que s’acharner à faire de la nourriture ne servait à rien, puisque d’autres pays étaient plus efficaces pour produire. Au nom du remboursement de la dette, la Banque mondiale et le FMI ont découragé le soutien à l’agriculture vivrière, au profit de celle génératrice de devises : arachide, coton, café, cacao... Cette politique s’est effondrée en 2007 lorsque les pays exportateurs de céréales ont fermé leurs frontières, affamant les pays qui avaient bradé leurs agricultures. Si dans l’imaginaire français traumatisé par les pénuries de la 2ème guerre mondiale, la faim est un phénomène urbain, ce sont en réalité des paysans qui meurent aujourd’hui de faim dans le monde, en silence. Le problème n’est donc pas de les nourrir, tâche pratiquement impossible, mais plutôt de cesser de les empêcher de se nourrir eux-mêmes ! D’où la nécessité d’une sorte de « plan Marshall » pour reconstruire et soutenir l’agriculture vivrière et familiale dans ces pays. La paix mondiale sera à ce prix.

    Et pourtant, je cite :

    Crise alimentaire : 50 millions d’affamés de plus en 2007 (Source: AlterPresse, 24 Jul 2008)

    Le nombre d’affamés a augmenté de 50 millions en 2007, selon le directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), Jacques Diouf. Il a également indique que les prix des aliments ont augmenté « en moyenne de 52% » entre 2007 et 2008, ceux des engrais de 98%, ceux des semences de 60%, tandis que les fourrages ont connu une augmentation de 72%. « Les pays les plus vulnérables sur le plan économique devront supporter les prix élevés des importations, des combustibles, des semences et des engrais », a ajouté le directeur général de la FAO.

    Jacques Diouf, a indiqué que les derniers mois de crise dans le secteur des aliments ont obligé de nombreux pays à utiliser leurs réserves budgétaires tandis que les familles épuisaient leurs économies, ce qui se traduira probablement par une nouvelle augmentation du nombre d’affamés à travers le monde. Il a pointé du doigt les institutions bancaires internationales et les organisations officielles qui n’ont pas tenu leurs promesses concernant le financement de l’agriculture, et critiqué aussi le fait que des millions de tonnes de céréales ont été détournées vers la production de combustibles.

    Le directeur général de la FAO a indiqué en outre qu’il faut produire davantage et cultiver plus de terres. « Ce sont des problèmes prioritaires », a-t-il souligné.

    Aujourd'hui plus de 850 millions de personnes sont mal nourris dans le monde, et je pense même que c'est davantage que ce chiffre. Les révoltes liées à la famine, sont de retour, et pourtant, je n'en avais vu que dans des tableaux du Moyen-Age... Mais avaient-elles seulement disparues ou bien ont-elles été sciemment évincées des médias ces dernières années? Réveillez-vous !


    3 commentaires

  • Dates d'épuisement des richesses exploitables de notre planète au rythme actuel de consommation (Source : Science et Vie hors série N° 243, construire un monde durable, de Juin 2008. http://www.mondedurable.science-et-vie.com )

    2021 : fin de l'argent
    2025 : fin de l'or et du zinc
    2028 : fin de l'étain
    2030 : fin du plomb
    2039 : fin du cuivre
    2040 : fin de l'uranium
    2048 : fin du nickel
    2050 : fin du pétrole
    2064 : fin du platine
    2072 : fin du gaz naturel
    2087 : fin du fer
    2120 : fin du cobalt
    2139 : fin de l'aluminium
    2158 : fin du charbon

    Notre planète n'est pas infinie. On ne parle que du pétrole, mais il n'y a pas que le pétrole, comme on le remarque. Les ressources sont limitées et ne peuvent satisfaire les exigences voraces de milliards d'êtres humains. Nous devons anticiper la pénurie prochaine des matières premières en vivant tout simplement autrement. Sinon des guerres terribles risquent d'éclater à la surface de tout le globe pour l'accaparement des gisements restants, atomisant les villes et faisant un carnage parmi les populations. Une nouvelle civilisation reste à inventer, ici et maintenant, plus propre, plus économe, plus respectueuse et dont l'objectif premier soit réellement le bonheur de tous et non le profit égocentrique de quelques uns au détriment de tous les autres. Je vous laisse réfléchir...

    4 commentaires
  • Comment imaginer qu'une banque fasse faillite?

    Si , si, ... depuis 2007, des banques font faillites, principalement aux USA. Toutefois, sans doute aussi ailleurs, mais on ne le saura pas tout de suite, bien entendu.

    Cela risque, si rien ne change, d'avoir des conséquences incalculables pour tout le monde, ces faillites en chaine. D'après vous, pourquoi les banques françaises, par exemple, donnent de moins en moins de prêts hypothécaires?

    Je vous explique en deux mots : certaines banques de France et d'ailleurs, ont investi à l'heure de la mondialisation, dans tous les pays du monde. Que ce soit sous forme d'aide au développement, de prêts d'Etat, de financement de projets de toute sorte, pour aider une autre banque, pour investir dans un capital d'entreprise et j'en passe... , A un certain moment, la banque investissait mais n'avais pas l'argent sous forme liquide. Donc en main propre, l'argent est devenu une monnaie impalpable. C'est ce que nous faisons tous en effectuant des transactions électroniques ou des virements bancaires. L'argent ne représente que des chiffres sur un borderau, mais n'est pas un billet en tant que tel si vous voulez. Eh bien les banques, notamment aux Etats-Unis, ont prêté de l'argent à des gens, mais de l'argent fictif. Ceci pour permettre, pensaient-ils, d'en avoir encore plus. Eh bien c'est raté. Et grandement raté. Du coup, les banques ne savent elles-mêmes plus faire face à leurs propres dettes, elles-mêmes, vous l'aurez compris, fictives. non pas qu'elles n'existent pas au sens légal du terme, mais elles n'existent pas, sous la forme de billet de banque. En résumé : les banques ont mis en circulation de l'argent qui n'existe pas, en espérant en avoir davantage à plus long terme.

    il y a ainsi sur la planète environ 10.000 milliards de dollars US qui ont qu'une existence fictive, et encore ce chiffre est-il une prévision minimaliste (Source : GlobaleEurope Ancipation Bulletin, n°24 du 15/04/2008 ). Toujours selon la même source, l'essentiel de ces « actifs fantômes » est composé de prêts hypothécaires et de dollars américains, de Bons du Trésor et en général d'actifs libellés en devise américaine, mais aussi d'actifs libellés en Livres Sterling.

    Un cercle vicieux, exactement. Un engrenage, qui transforme votre compte à vue en... petits chiffres et qui risquent de vous empêcher d'y avoir accès, alors que c'est votre argent. Eh oui !

    Le crack boursier de 1929 est très similaire.  A l'époque la plus grande banque prêteuse du pays avait fait faillite je pense me souvenir... L'histoire repasse les plats, si on ne la comprend pas.

    Et voilà donc l'Etat Américain qui puise dans sa réserve fédérale pour éviter la banqueroute de ses propres banques. Mais tout cela n'est plus tenable et déjà dénoncé par plusieurs hauts représentants chez nos amis d'outre-Atlantique. Et , on s'en doute, bien évidemment critiqué ou traité de bonimenteur par une partie de ceux qui retirent encore à notre heure des bénéfices juteux, de facon éhontée.

    Je vous livrerai prochainement quelques liens intéressants et en français de ce qui se passe aux Etats-Unis.

    Juste pour que vous compreniez bien, prenons le cas de la Belgique : elle a emprunté 33 millions de dollars à une banque menacée de faillite... Ca vous situe la folie... La chine? plus de 350 millions de dollars... Ahurissant. Bien sur , on n'en parle jamais dans les médias... jusqu'à ce qu'il ne soit trop tard?

    Imaginez si votre compte bancaire est bloqué pour une durée indéterminée? Imaginez que votre banque vous interdise de reprendre plus de , mettons 10 euros par jour... La panique serait vite parmi la population... C'est ce qui s'est passé en Argentine il y a 2 ans. Et ce n'est qu'un avant-goût, ce n'est que le départ d'une folie capitaliste et boursière qui ne vise que le profit, au risque de se replier sur elle-même et de faire éclater la bulle financière du monde... Qui pour certains, a d'ores et déjà éclatée.

    Voilà ce qui risque d'arriver dans les prochains mois, voire d'ici la fin 2009 (eh oui c'est proche) :
    Immobilier : Le plancher toujours plus bas, pertes dans le secteur, licenciements importants dans les entreprises. Difficulté de vente et d'achat, assez dramatique en Espagne.
    Bulle financière mondiale : Seule l'inflation progresse
    Economie américaine: La récession s'installe , même si on dira le contraire, avec des conséquences néfastes dans l'ensemble du continent, en particulier au Mexique et en Argentine, et en cascade, au Royaume-Uni. En 2009 les problèmes continuent.
    Déficits publics américain: Le grand retour, et qui ne fera que s'accroitre d'ailleurs. Et des effets identiques en France, Royaume-Uni, Espagne... qui se poursuivent en 2009.
    Dollar : Le dollar qui continue sa descente aux enfers, avec fin d'année, des prévisions qui parlent d'un dollar contre... 1,85 euro ! Heureusement ce ne sera pas le cas finalement. N'oubliez pas, ce n'est pas l'Euro qui se porte bien, mais le Dollar qui se porte mal ! Ce n'est pas l'Euro qui monte mais le Dollar qui baisse, voyez cela dans un autre sens que d'habitude. Stabilité durant 2009 puisque l'Europe est à son tour en récession.
    Europe : Des soucis au Royaume-Uni, au Danemark, aux Pays-Bas à propos des pensions par capitalisation - L'Allemagne et la Suisse résistent (le Franc suisse devenant probablement une valeur refuge comme à son habitude dans des époques pareilles)
    Asie : Le ralentissement brutal en perspective dans les exportations et perspective d'emploi en berne en Chine, avec même des risques de licenciements là-bas également.

    Le plus tragique, en fait, ce n'est pas tout ça, c'est que des milliards de personnes sont piégées, à commencer par les deux milliard d'individus qui peine à s'acheter la nourriture quotidienne du fait de l'inflation des prix des denrées alimentaires de base, quand ils en ont la possibilité ou comme les dizaines de millions d'employés, d'entrepreneurs ou de personnels d'établissements publics ou semi-publics qui vont perdre leur travail dans les douze mois à venir. Courage, chers lecteurs, tout cela n'est pas que pure fiction, mais le début d'un écœurant feuilleton, en plusieurs saisons, sur plusieurs années.

    13 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique