• A force de jouer avec le feu...

    Comment imaginer qu'une banque fasse faillite?

    Si , si, ... depuis 2007, des banques font faillites, principalement aux USA. Toutefois, sans doute aussi ailleurs, mais on ne le saura pas tout de suite, bien entendu.

    Cela risque, si rien ne change, d'avoir des conséquences incalculables pour tout le monde, ces faillites en chaine. D'après vous, pourquoi les banques françaises, par exemple, donnent de moins en moins de prêts hypothécaires?

    Je vous explique en deux mots : certaines banques de France et d'ailleurs, ont investi à l'heure de la mondialisation, dans tous les pays du monde. Que ce soit sous forme d'aide au développement, de prêts d'Etat, de financement de projets de toute sorte, pour aider une autre banque, pour investir dans un capital d'entreprise et j'en passe... , A un certain moment, la banque investissait mais n'avais pas l'argent sous forme liquide. Donc en main propre, l'argent est devenu une monnaie impalpable. C'est ce que nous faisons tous en effectuant des transactions électroniques ou des virements bancaires. L'argent ne représente que des chiffres sur un borderau, mais n'est pas un billet en tant que tel si vous voulez. Eh bien les banques, notamment aux Etats-Unis, ont prêté de l'argent à des gens, mais de l'argent fictif. Ceci pour permettre, pensaient-ils, d'en avoir encore plus. Eh bien c'est raté. Et grandement raté. Du coup, les banques ne savent elles-mêmes plus faire face à leurs propres dettes, elles-mêmes, vous l'aurez compris, fictives. non pas qu'elles n'existent pas au sens légal du terme, mais elles n'existent pas, sous la forme de billet de banque. En résumé : les banques ont mis en circulation de l'argent qui n'existe pas, en espérant en avoir davantage à plus long terme.

    il y a ainsi sur la planète environ 10.000 milliards de dollars US qui ont qu'une existence fictive, et encore ce chiffre est-il une prévision minimaliste (Source : GlobaleEurope Ancipation Bulletin, n°24 du 15/04/2008 ). Toujours selon la même source, l'essentiel de ces « actifs fantômes » est composé de prêts hypothécaires et de dollars américains, de Bons du Trésor et en général d'actifs libellés en devise américaine, mais aussi d'actifs libellés en Livres Sterling.

    Un cercle vicieux, exactement. Un engrenage, qui transforme votre compte à vue en... petits chiffres et qui risquent de vous empêcher d'y avoir accès, alors que c'est votre argent. Eh oui !

    Le crack boursier de 1929 est très similaire.  A l'époque la plus grande banque prêteuse du pays avait fait faillite je pense me souvenir... L'histoire repasse les plats, si on ne la comprend pas.

    Et voilà donc l'Etat Américain qui puise dans sa réserve fédérale pour éviter la banqueroute de ses propres banques. Mais tout cela n'est plus tenable et déjà dénoncé par plusieurs hauts représentants chez nos amis d'outre-Atlantique. Et , on s'en doute, bien évidemment critiqué ou traité de bonimenteur par une partie de ceux qui retirent encore à notre heure des bénéfices juteux, de facon éhontée.

    Je vous livrerai prochainement quelques liens intéressants et en français de ce qui se passe aux Etats-Unis.

    Juste pour que vous compreniez bien, prenons le cas de la Belgique : elle a emprunté 33 millions de dollars à une banque menacée de faillite... Ca vous situe la folie... La chine? plus de 350 millions de dollars... Ahurissant. Bien sur , on n'en parle jamais dans les médias... jusqu'à ce qu'il ne soit trop tard?

    Imaginez si votre compte bancaire est bloqué pour une durée indéterminée? Imaginez que votre banque vous interdise de reprendre plus de , mettons 10 euros par jour... La panique serait vite parmi la population... C'est ce qui s'est passé en Argentine il y a 2 ans. Et ce n'est qu'un avant-goût, ce n'est que le départ d'une folie capitaliste et boursière qui ne vise que le profit, au risque de se replier sur elle-même et de faire éclater la bulle financière du monde... Qui pour certains, a d'ores et déjà éclatée.

    Voilà ce qui risque d'arriver dans les prochains mois, voire d'ici la fin 2009 (eh oui c'est proche) :
    Immobilier : Le plancher toujours plus bas, pertes dans le secteur, licenciements importants dans les entreprises. Difficulté de vente et d'achat, assez dramatique en Espagne.
    Bulle financière mondiale : Seule l'inflation progresse
    Economie américaine: La récession s'installe , même si on dira le contraire, avec des conséquences néfastes dans l'ensemble du continent, en particulier au Mexique et en Argentine, et en cascade, au Royaume-Uni. En 2009 les problèmes continuent.
    Déficits publics américain: Le grand retour, et qui ne fera que s'accroitre d'ailleurs. Et des effets identiques en France, Royaume-Uni, Espagne... qui se poursuivent en 2009.
    Dollar : Le dollar qui continue sa descente aux enfers, avec fin d'année, des prévisions qui parlent d'un dollar contre... 1,85 euro ! Heureusement ce ne sera pas le cas finalement. N'oubliez pas, ce n'est pas l'Euro qui se porte bien, mais le Dollar qui se porte mal ! Ce n'est pas l'Euro qui monte mais le Dollar qui baisse, voyez cela dans un autre sens que d'habitude. Stabilité durant 2009 puisque l'Europe est à son tour en récession.
    Europe : Des soucis au Royaume-Uni, au Danemark, aux Pays-Bas à propos des pensions par capitalisation - L'Allemagne et la Suisse résistent (le Franc suisse devenant probablement une valeur refuge comme à son habitude dans des époques pareilles)
    Asie : Le ralentissement brutal en perspective dans les exportations et perspective d'emploi en berne en Chine, avec même des risques de licenciements là-bas également.

    Le plus tragique, en fait, ce n'est pas tout ça, c'est que des milliards de personnes sont piégées, à commencer par les deux milliard d'individus qui peine à s'acheter la nourriture quotidienne du fait de l'inflation des prix des denrées alimentaires de base, quand ils en ont la possibilité ou comme les dizaines de millions d'employés, d'entrepreneurs ou de personnels d'établissements publics ou semi-publics qui vont perdre leur travail dans les douze mois à venir. Courage, chers lecteurs, tout cela n'est pas que pure fiction, mais le début d'un écœurant feuilleton, en plusieurs saisons, sur plusieurs années.

    Tags Tags : , , ,
  • Commentaires

    1
    Llewellyn Profil de Llewellyn
    Mardi 30 Septembre 2008 à 13:28
    L'actualité est trop vite dépassé d'heures en heures... Le risque de voir une chute des banques comme lors d'une partie de domino-cascade est réelle, faites attention à vos comptes ou à vos actions...

    voici un lien intéressant pour comprendre ce qui s'est passé ces derniers jours... Ce texte date d'avant les informations sur la banque DEXIA et du rejet du plan américain de sauvetage par le Congrès. [lire l'article ]
    2
    Llewellyn Profil de Llewellyn
    Vendredi 10 Octobre 2008 à 10:34
    A New York, les colosses automobiles de Detroit ont particulièrement souffert: General Motors a perdu 31,11% et Ford 21,81% pour atteindre des niveaux plus vus depuis les années 50....

    Voici une information, parmi d'autres qui illustre les problèmes, qui dépasse maintenant le seul indice boursier, touchant l'économie mondiale.

    Je ne vous parle même pas de l'Islande, incapable de s'assurer seule du financement de son pays, faisant appel à la Russie. Là-bas les prix ont augmentés en très peu de temps, il n'est pas bon vivre Islandais, en ce moment.

    Le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Belgique, l'Italie, les Pays-Bas... Peu de pays semblent à l'abri désormais.

    Les Etats empruntent, souvent à perte probable (et sur le dos du contribuable) des milliards d'euros, souvent à des banques étrangères, sans doute en provenance des pays arabes ou de Chine.

    Les Banques centrales, dans leur effort quotidien maintenant, injectent des "liquidités" dans le système financier global. C'est comme injecter du sang dans une artère qui fuit de toute part. Cela ne rassurera pas les gens, ni la confiance.

    Un belge qui a ouvert un compte en banque, en belgique, avec une banque islandaise, ne sait plus actuellement accéder à son propre argent...

    Je pense que c'est (mal) parti. Je ne vous conseille rien d'autre que de faire attention à votre argent, soyez vigilant.

    Les médias vous diront qu'il faut garder confiance. Je n'ai pas confiance. Les dirigeants comparent parfois la situation à 1929, c'est pire que 1929. A titre d'exemple, C. Lagarde, en France, me fait bien rigoler, c'est pitoyable.
    3
    Llewellyn Profil de Llewellyn
    Vendredi 24 Octobre 2008 à 16:26
    L'ensemble des gestes étatiques ne semblent pas en mesure de mettre un terme à la crise que nous traversons, je devrais plutôt parler de tempête.

    Après les USA, voici donc venu la récession en Grande-Bretagne, chiffre officiel à l'appui ; les premières débacles réelles sur l'économie dans le secteur de l'automobile et des compagnies aériennes en Europe.

    Pas de doutes possibles, malheureusement, ce que je pense (avec d'autres) est en train de se produire.

    La récession, les pertes d'emplois, les projections 2009, voire 2010 vont devenir de plus en plus sombres. Et comme je me doute bien qu'on tente d'éviter la panique parmi la population, j'imagine tout à fait que la situation doit être pire que ce que l'on nous en dit !

    Je vous invite à faire le tour, une petite promenade, dans la ville la plus proche de chez vous : maison à vendre, commerce à remettre, tout est devenu visible autour de nous, maintenant.

    4
    Llewellyn Profil de Llewellyn
    Jeudi 13 Novembre 2008 à 16:55
    Alors qu'une réunion d'un G20 se tient dans les prochains jours, je viens vous donner quelques nouvelles intéressantes.


    5
    Llewellyn Profil de Llewellyn
    Mardi 18 Novembre 2008 à 10:09
    La Table ronde européenne des industriels, qui rassemble 47 géants européens du secteur, a fait part lundi de son « besoin urgent de nouvelles actions politiques » face à une crise « extrêmement dangereuse », selon un communiqué. « Nous acceptons et soutenons les stratégies présentées au cours du week-end par les dirigeants du G20. Mais l’urgence de la situation appelle des mesures précises et allant beaucoup plus loin », écrivent ces grandes entreprises européennes. Les 47 industriels demandent en particulier « plus d’impulsions budgétaires, notamment de la part de la première économie européenne, l’Allemagne », via des programmes massifs d’investissement et des baisses d’impôt. Parmi les entreprises représentées à cette Table ronde, entre autres, le finlandais Nokia, les français Saint-Gobain et Renault, ou encore les allemands SAP et Siemens.

    En gros, ils ont des soucis pour emprunter, et aussi, forcément, pour rembourser leurs dettes. Tout cela est prévisible, car déjà, pendant ce temps, de l’autre côté de l’Atlantique…

    GM, dont les ventes ont chuté de 45% en octobre, a prévenu qu'il se retrouverait à court de liquidités dès le début 2009. Les ventes de Ford ont quant à elles baissé de 30%, et celles de Chrysler de 35%. Ben oui, on est plus du tout dans de la spéculation, désormais. Le capitalisme est en train d’imploser.

    Les consommateurs, quand ils achètent encore, privilégient les voitures fonctionnelles et peu gourmandes en essence, au détriment des 4x4 qui permettaient aux constructeurs américains de dégager de fortes marges. D’autre part ces grosses cylindrés ne sont pas du tout écologiques. Par conséquent, personnellement, il n’y a que les craintes de voir les pertes d’emplois qui me préoccupent. D’ailleurs, ce ne sont pas moins de 350 000 emplois qui sont en jeu, voire davantage de par le monde, on parle entre 3 et 5 millions de personnes au total. J’aime (ironique) l’exactitude de ces informations… C’est quand même marrant que les gros pontes de l’industrie savent qu’ils le faut 50 milliards (pas 51 hein, mais 50), mais qu’ils ne savent pas nous dire précisément combien de risque de pertes d’emploi.

    Enfin, c’est souvent le cas, mais j’insiste, et c’est toujours marrant : on nous annonce des fermetures d’entreprise et des licenciements, mais jamais nous n’avons vent d’information d’actionnaires qui renoncent à leurs éventuelles dividendes, où à un patron qui refuse de lui-même tel ou tel avantage salarial. Parce que cela n’existe pas ?

    J’ai comme l’impression que certains n’ont pas encore tout compris, de ce qui se passe en ce moment, globalement.
    6
    Llewellyn Profil de Llewellyn
    Mardi 25 Novembre 2008 à 10:36
    Avec le prix du baril de pétrole qui tombe sous les 50 $, on pourrait se poser des questions sur les propos que j'ai tenus plus haut à propos du prix du pétrole.

    Avec la recul de la demande due à la crise économique, tant en Chine qu'en Europe ou aux Etats-Unis, mais encore avec la fuite des spéculateurs du secteur "pétrole" (forcément on ne va pas acheter des valeurs qui sont en baisse), c'est tout à fait logique.

    Alors, 40$ ? Peut-être. Si cela peut sembler une bonne nouvelle pour les consommateurs... Il y a un effet pervers, même deux.

    Le premier est l'ensemble des pays producteurs qui voient leurs avoirs boursiers fondre, et qui rechignent de plus en plus à investir dans le développement de tel ou tel projet de recherche, telle ou telle construction de plate-forme, tel ou tel investissement d'extraction de brut...

    Plus de 80% des 160 projets annoncés depuis 2005 risquent d'être purement et simplement annulés en raison de cette baisse des marges, selon le consultant Wood Mackenzie, et repris par le journal le Monde, du 23 novembre dernier. 

    Le second effet pervers est plus diabolique : en cas de reprise économique, il risque d'y avoir une rupture de l'approvisionnement en pétrole, puisque des investissements devant être fait ne l'auront pas été. Et donc à la clé, de nouveau une hausse des prix, de la spéculation immédiate, comme nous venons de connaitre en 2008. Et cette hausse, puisque le pétrole est quoiqu'on en dise, de plus en plus rare, pourrait dépasser donc les 150$ le baril, comme annoncée plus haut.  C'est sans doute à ce moment là que nous risquerons le plus de problème dans nos pays, avec des situations que j'ai pris le temps de décrire auparavant.

    Je pense qu'il est important aux lecteurs de ce blog d'avoir bien cela en tête, lorsque la croissance repartira , probablement pas avant 2011, au mieux 2010, mais je n'en suis pas convaincu.

    Finalement, la baisse du prix du pétrole, je ne trouve pas que c'est une bonne nouvelle.
    7
    Llewellyn Profil de Llewellyn
    Mercredi 18 Mars 2009 à 12:07
    En mars, la banque centrale britannique a sorti la grosse artillerie pour lutter contre une crise qui ne semble pas devoir s’atténuer dans l’immédiat, les chiffres du chômage publiés ayant montré que le nombre de chômeurs a dépassé les deux millions pour la première fois depuis 1997 lors des trois mois achevés en janvier. Et la banque d’Angleterre (Bank of England, BoE) a abaissé son taux directeur à un nouveau plus bas dans ses 350 ans d’histoire, à 0,50 %, et a voté également à l’unanimité le montant de 75 milliards de livres de rachat d’actifs. Ce n'est pas parce qu'on en parle moins que plus rien ne se passe. Il est clairement évident que l'on tente de nous faire croire que la situation va mieux, et que la vie continue, mais ce n'est pas le cas.
    8
    Llewellyn Profil de Llewellyn
    Dimanche 25 Octobre 2009 à 14:37

    AFP ,  21/10/2009

    La monnaie unique européenne a dépassé 1,50 dollar vers 13H50 GMT (15h50 à Paris) pour la première fois depuis 14 mois, touchant 1,5003 dollar, et reprenant son envolée des semaines précédentes, les cambistes favorisant la prise de risque au détriment du billet vert, valeur-refuge.

    9
    Llewellyn Profil de Llewellyn
    Dimanche 25 Octobre 2009 à 14:57

    Le bilan des défaillances bancaires se rapproche de 100 cette année aux Etats-Unis après la fermeture vendredi d'un 99e établissement, la banque californienne San Joaquin.

    <script type="text/javascript"></script>

    D'après les autorités de la Federal Deposit Insurance Corp (FDIC), les actifs de San Joaquin s'élevaient à 775 millions de dollars et elle avait 631 millions en dépôts.

    La Citizens Business Bank a accepté d'assumer tous les dépôts de San Joaquin, dont cinq succursales rouvriront lundi en tant qu'agences de la Citizens Business.

    Cette défaillance devrait coûter une centaine de millions de dollars au fonds d'assurance de la FDIC.

    Les faillites de banques aux Etats-Unis n'ont plus atteint le niveau de 100 depuis 1992, en pleine crise des caisses d'épargne. Cette année-là, 181 établissements avaient été fermés. En 1989, au plus fort de la crise, 534 banques avaient mis la clé sous la porte.

    La FDIC estime que les défaillances bancaires vont coûter une centaine de milliards de dollars à son fonds d'assurance sur la période 2009-2013. Elle s'attend à ce que le nombre de faillites reste élevé cette année et l'an prochain.

    Si le rythme des fermetures demeure élevé, leur taille a en revanche beaucoup diminué par rapport à l'an dernier.

    "Ce ne sont que des répliques après le séisme que nous avons eu en 2008", commente Andrew Kuritzkes, associé au cabinet de conseil Oliver Wyman.

    La plus grosse faillite de la crise actuelle a été celle de Washington Mutual, fermée en septembre 2008. Ses actifs s'élevaient à 307 milliards de dollars.

    D'autres grandes banques, comme Wachovia, ont été vendues alors qu'elles connaissaient de grosses difficultés, tandis que d'autres sociétés financières ont été renflouées par le contribuable comme American International Group, qui a reçu des engagements publics de 182,5 milliards de dollars.

     

    Source : reuter

     

    10
    Llewellyn Profil de Llewellyn
    Samedi 28 Novembre 2009 à 20:24
    L'onde de choc s'est propagée à la vitesse de l'éclair ce jeudi, dans le Golfe comme dans le reste du monde. La quasi-faillite de l'émirat de Dubaï, obligé de demander à ses créanciers un moratoire de six mois pour deux de ses principales entreprises, Dubai World et Nakheel, incapables de rembourser les 59 milliards de dollars qu'elles ont empruntés, a secoué tous les marchés financiers.

     «La dernière chose que l'on souhaiterait voir est un effet domino», s'alarme la banque d'investissement EFG-Hermes, qui redoute des reports de paiement de dettes d'autres firmes, notamment dans les pays émergents.

    Sans attendre, les agences de notation Moody's et Standard & Poor's ont déclassé six des groupes les plus importants de Dubaï, dont DP World, filiale de Dubai World, la compagnie de l'eau et de l'électricité, et le géant de l'immobilier Emaar Properties. «Bien que Nakheel ne soit pas noté par Moody's, cela constitue un précédent important pour une société de premier plan faisant face à des difficultés de paiement de ses dettes et s'appuyant sur le gouvernement pour la soutenir», accuse l'agence.

     

    Le risque d'un effet boule de neige est bien réel. Dubaï, qui compte plus particulièrement sur son voisin Abu Dhabi pour venir à son secours, peut saper la confiance des investisseurs dans le Golfe. Investisseurs parmi lesquels les Occidentaux sont nombreux. Au nombre des créanciers de Dubai World, on retrouve les banques britanniques Barclays, Lloyds, Royal Bank of Scotland, mais aussi BNP Paribas et Credit Suisse. Selon ce dernier, l'exposition des banques européennes ne dépasserait toutefois pas 13 milliards d'euros.

    En 2008, l'émirat avait attiré à lui seul pour 21 milliards de dollars d'investissements étrangers. Aujourd'hui, ces investisseurs étrangers peuvent s'inquiéter non seulement de la santé financière de Dubaï, mais encore de celle des pays de la fédération des Émirats arabes unis et de la région tout entière.

    De son côté, Dubaï, symbole de l'argent facile, gagné, faute de pétrole, par l'immobilier et la finance, dispose d'un énorme portefeuille d'actifs à l'étranger. Il est le premier investisseur étranger en Tunisie et a lancé de nombreux projets dans le Maghreb, bien que certains d'entre eux aient dû être gelés en raison de la crise.

    Il est actionnaire de plusieurs grosses sociétés en Asie, dont Sony, aux États-Unis et en Russie où il a acquis l'un des principaux électriciens. Il dispose également de participations en Europe, notamment dans EADS. S'il décidait, comme le craignent certains investisseurs, de s'en séparer pour rembourser ses dettes, les conséquences pourraient être catastrophiques pour la confiance des marchés financiers. Et elles le seraient tout autant si Abu Dhabi devait se retirer de Daimler, dont il détient 9%, pour l'aider. Fermée ce jeudi, Wall Street donnera son jugement ce vendredi.

    11
    Vendredi 16 Décembre 2011 à 00:47
    merci pour la contribution
    12
    wCFVeEPDsedxONJYQVo
    Samedi 24 Décembre 2011 à 02:07
    It's imepratvie that more people make this exact point.
    13
    Jeudi 19 Janvier 2012 à 12:12
    merci pour l'information
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :